Le service École fait sa rentrée 2018/2019 !

 

Quelques chiffres en 2018


Les TAP, temps d’activités périscolaires, du Réseau Mom’artre auront lieu cette année encore pour 3196 enfants et dans 58 écoles ! À Paris, Bondy et Pantin les enfants pourront profiter de 68 ateliers différents par semaine à travers 17 thématiques artistiques menés par 40 artistes et 30 co-animateurs. 

Concernant les Classes Artistiques, mises en places durant le temps scolaire et se déroulant dans 4 écoles parisiennes, il y aura cette année 5 ateliers à travers 5 thématiques artistiques différentes menés par 5 artistes et auprès de 110 enfants. 

Parmi les thèmes explorés par les enfants on peut noter par exemple le cinéma en action, l’éco-textile, le pop-up, le dessin, les danses d’ici et d’ailleurs ou encore le théâtre pour combattre les stéréotypes.

 

L’égalité fille/garçon, le petit mot de Juliette

 

Le Réseau Mom’artre, à travers les divers ateliers artistiques proposés aux enfants, tient à la transmission de valeurs fortes telles que l’écoute, le respect de soi, des autres ou encore la solidarité et l’entraide. En cela, des activités sont organisées pour les enfants, en lien avec ces idées. Au centre de plusieurs parcours culturels et artistiques, on retrouve par exemple la promotion de l’égalité fille/garçons.

Juliette Chautemps, a exploré cette thématique avec les enfants de Mom’artre. Formée au graphisme puis à l’édition et à la littérature jeunesse, elle fait ensuite un service civique en animation auprès des enfants de Môm’ Frenay.  Elle a ainsi pu se rapprocher des enfants, imaginer, concevoir et animer des ateliers auprès d’enfants âgés de 4 à 11 ans. 
Par la suite, elle a travaillé un an en tant qu’AVS avec des collégiens avec des troubles des apprentissages. En parallèle de ça, depuis 3 ans et demi, elle travaille pour une revue de cinéma pour enfants qu’elle a co-fondée durant ses études. Cette année elle se consacre donc à cette activité en réalisant en parallèle des ateliers auprès des enfants, sur le domaine du cinéma ou par exemple les TAP avec Môm’artre sur le thème de l’égalité fille/garçon. Retour sur son expérience.

Je pense que c’est important d’en parler le plus tôt possible avec les enfants pour prévenir ces idées, les sensibiliser à ces questions pour les faire réfléchir

 » C’est un sujet qui m’intéresse depuis un moment. Depuis que je travaille avec les enfants cela me semble important de les sensibiliser à cette question là. Soit au travers d’un atelier spécialement conçu dans ce but, ou simplement en discutant suite à certaines remarques de leur part qui peuvent dénoter des clichés dans ce sens. En règle générale c’est un sujet qui me touche car je me rends compte de nombreuses inégalités entre les hommes et les femmes dans la vie quotidienne ou professionnelle. »

Il y avait une bonne partie de sensibilisation et discussion, qui a permis de s’écouter et d’échanger des idées, et de leur permettre de repérer des clichés sexistes dans la vie de tous les jours aussi

 » À Môm’ Frenay j’avais eu l’occasion de penser et animer 3 ateliers sur ce thème en lien avec l’école de la Philanthropie. Les enfants de l’atelier avaient entre 7 et 11 ans et c’était très intéressant de discuter avec eux, de lancer des sujets de discussion sur les jouets, la mode, les couleurs, les publicités etc. Autant de thèmes qui créent souvent des débats autour de la question du sexisme. Puis tous ces thèmes ont fait l’objets d’ateliers créatifs où ma collègue et moi leur avons proposé de créer des « jouets mixtes » à partir de jouets « sexués ». Par exemple, ave des vêtements allant aussi bien aux filles qu’aux garçons, en inventant une collection automne/hiver de Môm’ Frenay ou encore en leur proposant de reproduire des publicités sexistes en cassant les clichés, pour inverser le message.

Cette année j’anime un atelier TAP à l’école Romainville à Paris, auprès d’enfants de maternelle (4 à 5 ans). Avec eux je fais plusieurs activités sur les goûts de chacun. J’ai commencé par discuter et leur faire dessiner des situations de la vie quotidienne (faire le ménage, faire du bricolage, danser, faire du foot…). L’idée est de voir s’ils dessinent plutôt des garçons ou plutôt des filles pour chaque action, et tenter de voir un peu s’il y a déjà des idées ancrées à cet âge. Nous avons aussi réalisé des grands panneaux A3 où chaque enfant s’est dessiné en train de danser, et en train de jouer au foot. Et il s’avèrent qu’ils aiment tous, filles ou garçons, faire ces deux activités. Ils peuvent choisir comment décorer leurs personnages, mettre du rose ou du bleu, des paillettes, des gommettes, etc. Je leur lis aussi des livres sur le thème du sport pour leur montrer que le plus important est de suivre ce qu’on aime et non ce qu’on attend de nous parce qu’on est un garçon ou une fille. « 

L’enjeu de cet atelier va finalement être de maintenir cette innocence et cette grande ouverture d’esprit qui est propre à cet âge

 » Les ateliers que j’ai animés à Môm’ Frenay se sont avérés très intéressants car la tranche d’âge primaire a déjà pas mal d’idées à ce sujet, que ce soit des clichés ou des revendications. Cet âge permet aussi de bien discuter, s’exprimer clairement, affirmer ses goûts, ses idées. Il voient tout de suite où on veut en venir lorsqu’on parle d’égalité des sexes.

En maternelle c’est plus difficile car ils sont vraiment jeunes. Les TAP sont réalisés dans le cadre de l’école donc les enfants sont également très encadrés et se laisse pas mal guider dans les différentes étapes de leur journée. Certains ne sont donc pas là réellement par choix car ils n’ont pas tous bien conscience de la thématique de l’atelier. C’est très abstrait pour eux. Mais ce qui est très intéressant est de voir que les tout petits sont beaucoup moins conditionnés par les clichés de la société que les plus grands. Ils sont ouverts à tout, aiment tout expérimenter. Ils ont déjà leurs goûts quant aux sports, aux couleurs ou à d’autres activités, mais ils affirment très rarement des idées qui dénotent un cliché sexiste très ancré. Certains garçons adorent affirmer qu’ils aiment le rose et les paillettes. Des filles sont très fières de dire qu’elles jouent au foot ou que leur frère fait de la danse. « 

 

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