Lorsque les écoles ferment leurs portes pour les grandes vacances, une autre organisation s’active en coulisse : celle des structures d’accueil et de loisirs. Chaque été, des milliers d’enfants sont accueillis dans des centres de loisirs, des colonies ou des structures associatives pour vivre des moments de découverte et d’épanouissement. Mais derrière ces activités se cache un rouage essentiel : les animatrices et animateurs.
Un métier de l’ombre, indispensable à la lumière
L’été est une période charnière pour le secteur de l’animation. La demande en encadrement explose, et avec elle, les besoins en professionnels formés, engagés et disponibles. En 2023, sur les 350 000 postes d’animateurs proposés, environ 30 000 sont restés vacants, selon une réponse officielle du gouvernement. Un chiffre qui illustre bien la difficulté rencontrée par de nombreuses structures, confrontées à une pénurie d’animatrices et d’animateurs qualifiés, une difficulté qui s’intensifie dans les quartiers populaires ou les zones rurales.
Être animateur, c’est accompagner les enfants dans leur développement, leur proposer des activités porteuses de sens, les aider à grandir dans un cadre sécurisant et bienveillant. C’est un métier de transmission, de lien, de créativité et cette mission ne s’arrête pas au 31 août. Tout au long de l’année, dans les centres périscolaires, les maisons de quartier, les associations, les animateurs jouent un rôle fondamental pour construire une société plus inclusive et solidaire.
Former par et pour le terrain : la réponse du Réseau Môm’artre
Face à ce besoin structurel, des initiatives voient le jour pour renforcer l’attractivité du métier et former efficacement les futurs professionnels. Convaincu que l’animation est un levier puissant d’égalité des chances, le Réseau Môm’artre propose chaque année des formations au BAFA (Brevet d’Aptitude aux Fonctions d’Animateur), avec un accent particulier sur la créativité, la pédagogie bienveillante et l’inclusion.
La formation se déroule en deux temps, comme le prévoit le BAFA : une session générale pour acquérir les fondamentaux de l’animation, puis un approfondissement centré sur les activités artistiques et culturelles. Cette seconde étape permet aux stagiaires d’apprendre à concevoir et animer des ateliers créatifs, de découvrir les techniques d’expression artistique et de vivre une immersion dans un lieu culturel, aux côtés de professionnel·les engagé·es auprès du jeune public
« Nous voulons que les futurs animateurs sortent de nos sessions avec des outils concrets pour concevoir et animer des projets artistiques ambitieux, adaptés à tous les enfants, quels que soient leurs parcours », explique l’équipe pédagogique.
Les sessions de l’été et à venir : formation générale au BAFA à Marseille du 12 au 19 juillet, suivie d’un approfondissement axé sur les activités artistiques et culturelles du 25 au 30 août. À Paris, les sessions auront lieu à l’automne, avec un BAFA général du 18 au 25 octobre, puis un approfondissement artistique du 27 octobre au 1er novembre.
Des animateurs mieux formés pour un été plus riche
Avec ces formations, le Réseau Môm’artre contribue à mieux préparer les jeunes qui s’engagent dans l’animation, en leur transmettant des outils concrets et une vision du métier. Car être animateur ou animatrice, c’est bien plus qu’encadrer des activités : c’est accompagner des enfants dans leurs découvertes, éveiller leur curiosité, leur créativité, et leur confiance en eux. C’est faire vivre des moments forts, ceux dont on se souvient longtemps.