Mathieu Poulain, alias Oh! Tiger Mountain est né en 1982 et grandit à Salon-de-Provence où il a suivit les cours du Conservatoire. A l’adolescence il découvre le rock et joue dans des groupes amateurs puis compose des folk songs. Il débute sa carrière dans le groupe Nation all dust et sort en 2008 son premier EP. En 2010 son EP « New Religion » est salué par la critique parisienne, suivi de trois autres EP de 2011 à 2017. Entre 2013 et 2016, il fait parti du groupe Husbands et réalise ensuite un album éponyme sorti sur le label « pop » de Laurent Garnier, Sounds Like Yeah.
Oh! Tiger Mountain collabore régulièrement avec le metteur en scène marseillais Hubert Colas. Il a également participé aux tournées des groupes Nasser et Johnny Hawaii et aux enregistrements de Kid Francescoli.
Plus récemment il a cette année produit la bande son de la série documentaire « Total Records » (Arte Interactive) sur l’histoire de la pochette de disque.
Oh! Tiger Moutain est intervenu à La Friche de la Belle de Mai sur 4 séances (entre fin février et début avril) pour faire découvrir la Musique Assistée par Ordinateur aux 6-11 ans.
Les enfants ont pu apprendre la différence entre son, bruit et musique à travers des extraits musicaux, quizz… Ils ont ensuite fait une balade sonore dans la Friche où ils ont enregistré différents sons sur lesquels ils se sont questionnés par la suite. Pour finir, ils ont découvert des manipulations simples qui permettent de modifier le son et d’y intégrer une histoire inventée.
Qu’est-ce qui t’as donné envie d’intervenir à Môm’Friche, présenter ton métier et transmettre tes compétences aux enfants ?
Oh! Tiger Mountain : L’opportunité s’est présentée et c’est un bon moyen de prendre du recul par rapport aux travaux en cours, c’est aussi un plaisir que de redécouvrir avec les enfants les bases de ce qui constitue la base de ma pratique.
Peux-tu me décrire le déroulé des séances ?
O.T.M : Le déroulé n’était pas vraiment fixé, néanmoins une fois que nous avions réécouté les travaux de la session précédente, l’important était de mettre les enfants en situation de création le plus vite possible.
Quels apports un atelier d’initiation à la MAO offre aux enfants ?
O.T.M : Peut-être tout simplement les présenter l’idée que comme l’image le son n’est qu’une représentation de la réalité et non pas la réalité elle-même, que c’est une matière manipulable et transformable à l’infini, que la musique est avant tout un assemblage de son organisés et traités en un tout intentionnel et donc forcément cohérent. Et puis il y a bien sûr tout ce qui touche à la prise de son et à la réalisation de boucles, qui présente un aspect plus ludique aussi.
Comment as-tu choisi les thématiques sur lesquelles tu travailles avec les enfants? Essaies-tu d’aborder des sujets sociétaux/ en rapport avec l’actualité ?
O.T.M : La thématique ou plutôt l’axe principal de cet atelier a été impulsé par les enfants eux-mêmes: En effet en travaillant à partir du son, il y a beaucoup de possibilités, dans le cas précis de cet atelier, ce sont les envies et les réactions des enfants qui nous ont amené à travailler plus sur des séances de créations de type « pièce radiophonique ». A partir d’un son d’ambiance enregistré dans les lieux, ils ont laissé libre-cours à leur imagination pour imaginer une situation prétexte à l’enregistrement de dialogues, de bruitages et d’illustration sonore.
As-tu eu des retours des enfants suite à ces séances ? Si oui, lesquels ?
O.T.M : L’ensemble des participants semblait ravi d’avoir pu utiliser les micros et les enregistreurs analogiques et numériques, certains ont exprimé leur envie de creuser un peu plus tard cette initiation brève au logiciel de MAO Ableton Live.
Quel est ton retour sur expérience ?
O.T.M : Bien que relativement court, j’ai été plutôt étonné de la productivité de cet atelier, chaque séance nous ayant permis de conduire un exercice à son terme logique (une boucle mélodique ou une petite saynète radiophonique)
Un moment marquant de ces séances ?
O.T.M : J’ai beaucoup apprécié le fait que la direction générale de l’atelier ait été prise par les enfants eux-mêmes, très naturellement, sans avoir à les motiver.